Les eskers de l'interfluve Bell-Harricana, Abitibi

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Allard, Michel (1973). Les eskers de l'interfluve Bell-Harricana, Abitibi. (Mémoire de maîtrise). Université Laval. Repéré dans Depositum à https://depositum.uqat.ca/id/eprint/397

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Résumé

La région dans laquelle les eskers sont étudiés est située dans le nord-ouest québécois à environ 630 km (380 milles) au nord de Montréal et environ 250 km au sud-sud-est de la Baie James. Pour les relevés de terrain, une clef de photo-interprétation fut mise au point de la façon suivante: en mai 72 fut effectuée une photo-interprétation à l'échelle 1: 15 840 de l'esker de Matagami, traversant la région du nord au sud; à l'été, cette photo-interprétation fut mise à l'épreuve sur le terrain par le parcours systématique de l'esker de Matagami; de retour en laboratoire, les autres eskers de la région furent cartographiés à l'aide de la photo-interprétation. De plus, des observations sédimentologiques furent effectuées sur le terrain. Les relevés ont démontré que trois types de formes étaient associées aux eskers abitibiens: 1- Les formes liées à la structure géologique et à la mise en place des eskers: Ces formes sont caractérisées surtout par des élargissements de l'esker de Matagami lorsqu'il rencontre des obstacles rocheux. La principale différence observée entre l'esker de Matagami et les autres eskers de la région est que ces derniers se présentent surtout comme des successions de deltas fluvioglaciaires tandis que l'esker de Matagami présente un aspect massif et continu. 2- Les formes liées au remaniement par les vagues du lac Barlow-Ojibway: on rencontre les escarpements lacustres les plus élevés à une altitude approximative de 369 m (1050 et 1100 pieds), les formes de remaniement lacustre consistent surtout en cordons littoraux et en flèches littorales. Entre ces deux niveaux, maximum et minimum, on observe par endroits des crêtes d'eskers déplacées et modifiées par l'action des vagues indiquant un abaissement graduel du niveau des eaux lacustres. 3- Les formes éoliennes: Ce sont surtout des dunes de type parabolique formées pour la plupart après le retrait des eaux du la Barlow-Ojibway. Ces dunes se rencontrent de part et d'autres des eskers, mais principalement du côté est, dans des tourbières. Puisqu'elles sont actuellement dans des tourbières et que la tourbe repose stratigraphiquement sur les versants de ces dunes, leur formation ne peut s'être effectuée que sous climat périglaciaire avant la prise de la végétation. Le lac Barlow-Ojibway ayant duré environ 300 ans, ce climat froid date donc du tardi-glaciaire. Un essai de classification typologique des eskers fut ensuite effectué à partir de critères morphologiques à l'aide de l'analyse factorielle et d'un programme de «grouping». Les eskers furent répartis en six groupes typiques: 1- Le type «sandplain»; large, bas et peu remanié. 2- Le type «de Geer»; caractérisé par une succession de deltas fluvioglaciaires. 3- Le type «retrogressive»; crêtes hautes et continues, un peu irrégulières et aux versants très remaniés. 4- Les segments courts qu'on ne peut caractériser. 5- Les eskers modifiés par le socle géologique. 6- Le type «strankmark»; linéaire, avec peu de bourrelets le long de la ligne de crête, et côtoyé de nombreux kettles. Les six classes sont cartographiées en pochette. Nous pouvons suggérer finalement les modes suivants de mise en place des eskers: 1- L'esker de Matagami: De Val-d'Or au lac Obalski, sa formation, commencée peut-être dans des tunnels sous-glaciaires, s'acheva à l'air libre dans des chenaux dans la glace. Du lac Obalski à son extrémité nord, il fut formé en majeure partie dans un tunnel sous-glaciaire. 2- Les autres eskers: En majorité formés de successions de deltas, il furent mis en place aux débouchés de tunnels sous-glaciaires dans les eaux du lac Barlow-Ojibway. Le tracé de ces eskers est assez révélateur de l'aspect que devait avoir le front glaciaire en retrait. L'esker de Matagami se trouve en position interlobaire. L'un de ces deux lobes retraitait en direction de la Baie James et l'autre vers le centre de la péninsule Québec-Labrador. La plupart des eskers de notre région, excepté bien entendu l'esker de Matagami, appartiennent à ce dernier lobe. L'allure générale du front glaciaire en retrait était concave vers le sud avec, au centre, l'esker de Matagami.

Type de document: Thèse ou mémoires (Mémoire de maîtrise)
Directeur de mémoire/thèse: Tremblay, Germain
Mots-clés libres: abitibi esker geomorphologie toponord
Divisions: Sciences humaines > Maîtrise en géographie
Date de dépôt: 26 sept. 2012 15:03
Dernière modification: 16 oct. 2012 18:04
URI: https://depositum.uqat.ca/id/eprint/397

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