Ramos do Nascimento Moraes, Carla Carolina (2022). Effet du mélèze laricin sur les flux de méthane et de dioxyde de carbone et sur la qualité nutritionnelle des sols tourbeux de l'Abitibi. (Mémoire de maîtrise). Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Repéré dans Depositum à https://depositum.uqat.ca/id/eprint/1374
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Résumé
Le Canada possède l’une des plus grandes superficies de milieux humides du monde. Les sols organiques dominent ces écosystèmes. La forêt boréale sur sol tourbeux occupe environ 1,7 million d’hectares au Québec. L’épinette noire est l’espèce dominante de ces milieux humides tourbeux. La productivité forestière dans les pessières tourbeuses est faible comparativement à des pessières évoluant sur des sols bien drainés parce que les sols tourbeux sont généralement caractérisés par un niveau d’hydromorphie élevé, ainsi que des conditions extrêmes d’acidité et une faible disponibilité des éléments nutritifs. Il est également connu que les sols tourbeux hydromorphes émettent beaucoup de carbone (C) dans l’atmosphère sous la forme de méthane (CH4), un gaz à effet de serre (GES) puissant.L’introduction du mélèze laricin dans les stratégies de reboisement pourrait faciliter l’aménagement de ces peuplements parce que cette essence a le potentiel d’améliorer la qualité du sol, le recyclage et la disponibilité des éléments nutritifs, le rendement des peuplements et les taux d’évapotranspiration. Ce mémoire se penche plus spécifiquement sur la dynamique du C dans les sols tourbeux le long d’un gradient de mixité entre l’épinette noire et le mélèze laricin. Nous posons la question centrale suivante : le mélèze laricin influence-t-il positivement la qualité nutritionnelle des sols organiques et les flux de carbone (CO2 et CH4) en peuplements mixtes avec l’épinette noire se développant sur sols tourbeux ? La majorité de nos parcelles dans les trois sites n’ont pas émis de CH4, suggérant une absence d’influence de composition en espèces sur l’émission de méthane. La respiration du sol, c’est-à-dire l’émission de CO2, a été influencée par la température et le contenu volumétrique en eau (CVE) du sol. Au dessus de 10°C, le mélèze laricin manifeste une influence négative et significative sur la respiration des sols organiques. Nos résultats montrent que même si les trois peuplements retenus se sont développés sur une épaisse couche organique, ces derniers se distinguent de par les propriétés physicochimiques des sols. Les variations de la proportion de surface terrière du mélèze laricin à l’intérieur d’un même peuplement n’a pas tant affecté les conditions du sol, en comparaison à l’effet du peuplement. Toutefois, cela n’indique pas nécessairement que les plantations de mélèze laricin pourraient réellement, altérer significativement les émissions de CO2 à l’échelle du paysage. Nous suggérons la prudence dans l’emploi de cette approche dans un contexte de changements climatiques.
Type de document: | Thèse ou mémoires (Mémoire de maîtrise) |
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Directeur de mémoire/thèse: | Bergeron, Yves |
Codirecteurs de mémoire/thèse: | Leduc, Alain et Bélanger, Nicolas |
Mots-clés libres: | Aménagement; Changement climatique; Gaz à effet de serre; Milieu humide; Sol organique. |
Divisions: | Forêts > Maîtrise en écologie |
Date de dépôt: | 25 oct. 2022 15:49 |
Dernière modification: | 06 janv. 2023 20:43 |
URI: | https://depositum.uqat.ca/id/eprint/1374 |
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