Histoire des paléo-îles du lac proglaciaire Ojibway

Téléchargements

Téléchargements par mois depuis la dernière année

Plus de statistiques...

Vogel, Marianne (2023). Histoire des paléo-îles du lac proglaciaire Ojibway. (Thèse de doctorat). Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Repéré dans Depositum à https://depositum.uqat.ca/id/eprint/1537

[thumbnail of Vogel_Marianne_these_depot_final_22novembre23bis.pdf]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (6MB) | Prévisualisation

Résumé

Après le retrait du glacier dans l’est de l’Amérique du Nord il y a environ 11 700 ans, la colonisation végétale s’est effectuée plus rapidement que prévu comparativement aux taux de migration estimés à partir des capacités de dispersion actuelles moyennes des arbres boréaux. Ce décalage entre taux de migration réel et estimé se nomme paradoxe de Reid. À l’ouest du Québec, les hypothèses classiques pour le résoudre ne s’appliquent pas ou n’ont pas été démontrées. Aucun refuge glaciaire n’a été mis en évidence (hypothèse 1) et la possibilité d’événements de dispersion à longue distance (hypothèse 2) n’a pas été testée empiriquement. L’afforestation des basses-terres en Abitibi-Témiscamingue a non seulement été rapide, mais aussi sans phase toundrique.
Dans ce doctorat, les anciennes îles (paléo-îles) du lac proglaciaire Ojibway (présent entre 10 570 et 8200 ans avant aujourd’hui (cal. BP)), devenues des sommets de collines aujourd’hui, ont été étudiées afin de déterminer si elles ont pu jouer le rôle d’avant-postes de colonisation et ainsi accélérer la colonisation végétale. L’analyse des sédiments lacustres de deux paléo-îles confirme l’établissement des premiers arbres sur les paléo-îles vers 9850-9500 ans cal. BP, soit avant le début du drainage du lac Ojibway. Une analyse multiparamétrique (grains de pollen, macro-restes végétaux et ADN ancien) des sédiments montre l’établissement progressif de la végétation sur les paléo-îles avec d’abord une phase toundrique, suivie par l’afforestation, puis l’établissement de la forêt boréale mixte vers 8200 cal. BP. La végétation initiale diffère entre les sites, sûrement en réponse à différentes conditions édaphiques, topographiques et de dynamiques de feux, puis converge après la vidange du lac proglaciaire Ojibway. Pour finir, la comparaison de différents scénarios de colonisation confirme que les paléo-îles ont joué un rôle d’avant-postes de colonisation. Elles ont facilité et accéléré la colonisation postglaciaire et permettent donc de résoudre le paradoxe de Reid dans l’ouest du Québec. Selon l’étude des distances et surfaces des paléo-îles, il semble que leur colonisation suive la théorie de la biogéographie insulaire.

Type de document: Thèse ou mémoires (Thèse de doctorat)
Directeur de mémoire/thèse: Asselin, Hugo
Codirecteurs de mémoire/thèse: Ali, Adam A. et Bergeron, Yves
Informations complémentaires: Doctorat sur mesure en paléoécologie En partenariat avec l'Université de Montpellier.
Mots-clés libres: Biogéographie insulaire; Paléoécologie; Afforestation; Taux de migration; Colonisation postglaciaire; Sédiments lacustres; Macro-charbons; Pollen; Macrorestes végétaux; ADNseda; Analyses FRX.
Divisions: Forêts > Doctorat sur mesure
Date de dépôt: 14 mars 2024 12:19
Dernière modification: 14 mars 2024 12:19
URI: https://depositum.uqat.ca/id/eprint/1537

Gestion Actions (Identification requise)

Dernière vérification avant le dépôt Dernière vérification avant le dépôt