Distribution et dynamique des communautés d'érables rouges à leur limite nord de la répartition en Abitibi (Québec)

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Lalonde, Danielle (1991). Distribution et dynamique des communautés d'érables rouges à leur limite nord de la répartition en Abitibi (Québec). (Mémoire de maîtrise). Université du Québec à Montréal. Repéré dans Depositum à https://depositum.uqat.ca/id/eprint/457

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Résumé

L'érable rouge occupe une vaste aire dont la limite nord québécoise est en
Abitibi. Afin de caractériser l'habitat et d'évaluer le statut dynamique
des populations nordiques, 20 populations ont été échantillonnées selon un
gradient latitudinal allant du Témiscamingue, où la distribution est
continue, au nord de l'Abitibi, où elle est discontinue. Dans chaque site,
les caractéristiques abiotiques, la composition floristique, la croissance,
le type de régénération (sexuée ou asexuée) et les structures d'âges des
populations ont été évaluées.
Une analyse multidimensionnelle de la végétation a permis de dégager quatre
groupements végétaux. Le pin gris et le pin blanc dominent respectivement
sur sites xériques nord et sud. Le bouleau à papier et le peuplier faux-tremble
dominent sur sites mésiques du nord; l'érable rouge les remplacent
au sud. Généralement, les populations d'érables nordiques sont plus jeunes,
à plus haute altitude, sur une pente plus forte et pierreuse et sont
orientées sud-est, là où l'ensoleillement, la protection des vents et des
feux sont importants. La production de graines et de semis est presque
nulle au nord alors qu'elle est abondante au sud; la formation de rejets
est importante, mais plus marquée vers le nord. Dans les sites mésiques du
nord, la taille des érables est plus petite qu'au sud, compte tenu de l'âge,
mais la croissance radiale est comparable.
Au sud du gradient, les érables des populations mésiques rejettent
abondamment de souche après feu. En vieillissant, ils produisent à
l'occasion de jeunes tiges, mais la compétition intra-cépée tend à réduire
l'érable à une ou deux tiges principales. En l'absence de feu, la
suppression des semis et l'allure des structures d'âge des tiges des cépées
suggèrent que les rejets déjà présents ou non remplacent les plus vieilles
tiges de l'arbre. À la limite nord, il y a production et élimination de
rejets accrues durant toute la vie de l'individu. Sur sites à perturbation
ancienne, les tiges meurent prématurément, en l'absence de reproduction
sexuée, ce rajeunissement protège les érables de la limite nord d'une mort
naturelle, mais induit une forme arbustive observable aussi dans les
stations xériques de tout le gradient. L'on pose comme hypothèse que si sur
sites xériques, le stress hydrique génère la forme arbustive, dans les sites
mésiques de la limite nord, le stress semble induit par le climat rigoureux.
Il est probable que des conditions du milieu de plus en plus restreignantes
vers le nord et le peu de collines disponibles, associées à une faible
reproduction sexuée et une forte régénération asexuée même en l'absence de
perturbation, expliquent la position de la limite nordique de répartition de
l'érable rouge.

Type de document: Thèse ou mémoires (Mémoire de maîtrise)
Directeur de mémoire/thèse: Bergeron, Yves
Informations complémentaires: Comprend un résumé en français
Mots-clés libres: site xerique site mesique erable rouge abitibi-temiscamingue regeneration
Divisions: Sciences appliquées > Maîtrise en biologie
Date de dépôt: 10 janv. 2013 19:39
Dernière modification: 11 janv. 2013 18:42
URI: https://depositum.uqat.ca/id/eprint/457

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