Audet, Claudie (2024). Usage de cannabis et automédication chez les personnes vivant avec de la douleur chronique. (Mémoire de maîtrise). Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Repéré dans Depositum à https://depositum.uqat.ca/id/eprint/1578
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Résumé
La douleur chronique (DC) est définie comme une douleur qui persiste au-delà de trois mois. Cette maladie, qui touche 20 % des adultes au Canada, est associée à plusieurs facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Malgré des décennies de recherche sur la DC et son traitement, sa prise en charge continue d’être sous-optimale et les personnes aux prises avec la DC sont en quête d’alternatives de traitement. Le cannabis est utilisé par un tiers des personnes vivant avec de la DC pour le soulagement de leur douleur, malgré les mises en garde de plusieurs organisations concernant son efficacité et sa sécurité. Nous savons actuellement très peu de choses sur les pratiques d’automédication (utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques sans accompagnement), particulièrement depuis la légalisation du cannabis non médical dans des pays comme le Canada. Cette étude visait à : 1) Décrire l’automédication avec le cannabis pour le soulagement de la douleur chez les personnes vivant avec de la DC, et 2) Explorer les perceptions de l’efficacité et de la sécurité du cannabis pour la gestion de la DC. Une étude descriptive transversale a été réalisée auprès de 73 personnes vivant avec de la DC et utilisant du cannabis (Québec, Canada). La collecte de données par entretiens téléphoniques a eu lieu de janvier à mai 2023. Les résultats ont indiqué que 61,6 % des personnes participantes déclaraient utiliser du cannabis sans accompagnement de la part d’une personne professionnelle de la santé (automédication). Parmi celles-ci, 40,0 % détenaient pourtant une autorisation médicale. En tout, 20,6 % des personnes participantes utilisaient à la fois du cannabis médical et non médical. La proportion de femmes par rapport aux hommes pratiquant l’automédication était de 58,2 % contre 70,6 % (p=0,284). En termes de perceptions, 90,4 % de l’échantillon percevait le cannabis comme efficace pour la gestion de la douleur, et 72,6 % estimaient qu’il ne présentait aucun risque ou un risque minimal pour la santé. La recherche sur le cannabis est souvent organisée autour du cannabis médical vs non médical, mais dans le contexte réel, ces deux types d’usage se chevauchent. Ainsi, les chercheuses et chercheurs, les personnes professionnelles de la santé et les organismes de financement, doivent en tenir compte. Les personnes utilisant du cannabis perçoivent le cannabis comme sécuritaire et beaucoup d’entre eux s’automédiquent, ce qui est un appel à l’action.
Type de document: | Thèse ou mémoires (Mémoire de maîtrise) |
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Directeur de mémoire/thèse: | Lacasse, Anaïs |
Informations complémentaires: | Institution en extension : Université Sherbrooke |
Mots-clés libres: | douleur chronique, traitement, cannabis, automédication. |
Divisions: | Santé > Maîtrise en sciences de la santé |
Date de dépôt: | 04 sept. 2024 19:10 |
Dernière modification: | 04 sept. 2024 19:10 |
URI: | https://depositum.uqat.ca/id/eprint/1578 |
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