Bernier-Brassard, Bianca (2023). Entre itinérance et réalités autochtones : une analyse intersectionnelle du vécu des femmes. (Mémoire de maîtrise). Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Depositum. https://depositum.uqat.ca/id/eprint/1632
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Résumé
Résumé
Cette étude qualitative et exploratoire présente les résultats d’une recherche réalisée dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en travail social. Elle s’intéresse au vécu des femmes autochtones à travers les réalités de l’itinérance. Durement touchée par l’itinérance, les femmes constituent encore à ce jour, un groupe invisibilisé au sein de ce phénomène (Mondou-Labbé, 2019; Bellot et Rivard, 2017). Elles constituent également l’un des groupes ayant eu la croissance la plus rapide au Canada au cours des dernières décennies au sein de l’itinérance et de l’instabilité résidentielle (Gaetz et al., 2016; Bopp et Young Women's Christian Association of Yellowknife, 2007). Les écrits documentent d'ailleurs largement les nombreux facteurs vulnérabilisant les femmes face à la structure genrée de notre système économique (Conseil du statut de la femme, 2012) ainsi qu’à la vie de la rue et ses stratégies de survies (Flynn, Damant et Lessard, 2015; Watson, 2011; O’Grady et Gaetz, 2004).
Devant ces constats, ce projet s’est inséré dans une étude plus vaste sur les facteurs familiaux entourant l’itinérance autochtone sélectionnant un échantillon raisonné visant à effectuer une analyse intersectionnelle du vécu spécifique des femmes. Pour ce faire, des entrevues semi-dirigées selon l’approche storytelling (Baskin, 2005) ont été réalisées auprès de 17 femmes vivant ou ayant vécu l’itinérance ainsi que 9 intervenants de ressources pertinentes au sujet de recherche.
Retraçant leurs trajectoires ainsi que leurs représentations de l’itinérance, des stratégies de survie et des violences vécues, une analyse intersectionnelle suivant le modèle écologique de Bronfenbrenner a été utilisée pour mettre en évidence les principaux points de rupture influençant leurs trajectoires vers, à travers et hors de l’itinérance. À ce titre, nous avons constaté qu’une multitude de facteurs interviennent dans la succession des événements, conditions et situations composant les processus menant à ce qu’on pourrait interpeller comme étant un continuum de l’itinérance. De toute évidence, les causes, loin d’être uniques ou même statiques, composent plutôt un arsenal dynamique à la fois structurel, institutionnel, personnel, collectif et historique donc les racines plongent profondément dans les oppressions de genre et d’identité culturelle.
Abstract
This qualitative and exploratory study presents the results of a research conducted in the context of a Master's thesis in Social Work. The main subject is interested in the experiences of Indigenous women through the realities of homelessness. Hardly hit by homelessness, women are still to this day, an invisibilized group within this phenomenon. They also are one of the fastest growing groups in Canada in recent decades within homelessness and residential instability. The literature largely documents the many factors that make women vulnerable to the gendered structure of our economic system. They also are placed in precarious states related as to the street life and its survival strategies.
In response to these findings, this project, part of a larger study on the family factors surrounding Indigenous homelessness, selected a reasoned sample to conduct an intersectional analysis of women's specific experiences. To do this, semi-structured interviews using the storytelling approach were conducted with 17 women living or having experienced homelessness as well as 9 stakeholders from resources relevant to the subject of research.
Tracing their trajectories as well as their representations of homelessness, survival strategies and experienced violences, an intersectional analysis following Bronfenbrenner's ecological model was used to highlight the main factors influencing their trajectories to, through and out of homelessness. As such, we found that a multitude of factors are involved in the sequence of events, conditions and situations that make up the processes leading to what could be challenged as a continuum of homelessness. Obviously, the causes, far from being unique or even static, rather compose a dynamic arsenal imbedded in structural, institutional, personal, collective and historical roots that plunge deep into the oppressions of gender and cultural identity.
Type de document: | Thèse ou mémoires (Mémoire de maîtrise) |
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Directeur ou directrice de recherche: | Grenier, Stéphane |
Codirecteurs de mémoire/thèse: | Baskin, Cyndy |
Informations complémentaires: | Institution en extension : Université du Québec à Montréal |
Mots-clés libres: | Itinérance autochtone, itinérance féminine, intersectionnalité, violences, échanges de services sexuels, stratégies de survie, colonialisme, indigenous homelessness, female homelessness, intersectionality, violence, sexual exchange, survival strategies, colonialism |
Divisions: | Travail social > Maîtrise en travail social |
Date de dépôt: | 09 janv. 2025 20:51 |
Dernière modification: | 09 janv. 2025 20:51 |
URI: | https://depositum.uqat.ca/id/eprint/1632 |
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