Bordeleau, Serge (2016). Risque d’exposition aux métaux lourds associé à la consommation de viande de lièvre dans quatre communautés Anicinapek (Algonquines) de l’Abitibi- Témiscamingue. (Mémoire de maîtrise). Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Repéré dans Depositum à https://depositum.uqat.ca/id/eprint/691
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Résumé
La grande majorité des études sur la contamination des aliments traditionnels concerne les communautés Inuit de l’Arctique. Pourtant, les communautés autochtones de la forêt boréale sont elles aussi préoccupées par leur sécurité alimentaire. Cette étude visait à répondre aux interrogations et aux craintes de quatre communautés Anicinapek (Algonquines) de l’Abitibi-Témiscamingue à propos de possibles risques d'exposition aux métaux lourds occasionnés par la consommation d’aliments traditionnels. Afin de répondre à cette question, le foie et la chair de 196 lièvres d’Amérique (Lepus americanus) ont été échantillonnés à l’hiver 2012 sur les territoires traditionnels des communautés de Timiskaming, Winneway, Pikogan et Kitcisakik. Des entrevues ont permis d’évaluer les habitudes alimentaires et la consommation annuelle de lièvre dans ces communautés. Les concentrations dans la chair et le foie de lièvre étaient en-deçà des seuils de détection pour l’arsenic, le cobalt, le chrome, le nickel et le plomb; et indétectables pour le mercure et le cadmium dans la chair. Les échantillons de foie ont toutefois montré des concentrations moyennes de 0,15 mg/kg pour le mercure et de 3,79 mg/kg pour le cadmium (poids sec). La distance et l’orientation des sites d’échantillonnage par rapport à la fonderie Horne (Rouyn-Noranda) n’avait pas d'effet significatif sur la concentration en métaux lourds. Toutefois, la proportion de couvert forestier mixte et feuillu dans l’habitat du lièvre avait un effet négatif marginal sur les concentrations hépatiques de cadmium, de cuivre et de zinc. Le risque d'exposition lié à la consommation de la chair du lièvre d’Amérique apparaît faible en général. Les consommateurs fréquents, qui incluent aussi les abats du lièvre dans leurs repas, seraient toutefois davantage exposés au cadmium et au mercure, légèrement au-delà des seuils reconnus. À cela s’ajoute les autres aliments et habitudes de vie pouvant augmenter l’exposition globale aux métaux lourds. Afin d’accroître la sécurité alimentaire des Anicinapek, il importe de maximiser les bénéfices culturels et nutritionnels des aliments traditionnels et de tenir compte du risque qu’ils soient remplacés par des aliments manufacturés de piètre qualité. Plusieurs aliments populaires et bon marché favorisent l’émergence de troubles de santé tels que le diabète, l’obésité et les maladies cardio-vasculaires; des problématiques surreprésentées au sein des communautés autochtones.
Type de document: | Thèse ou mémoires (Mémoire de maîtrise) |
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Directeur de mémoire/thèse: | Asselin, Hugo |
Mots-clés libres: | Métaux lourds, cadmium, lièvre d’Amérique, Lepus americanus, Algonquins, Anicinapek, Anishnaabeg, Autochtones, aliments traditionnels, évaluation des risques. |
Divisions: | Sciences appliquées > Maîtrise en biologie |
Date de dépôt: | 22 févr. 2017 15:48 |
Dernière modification: | 22 févr. 2017 15:48 |
URI: | https://depositum.uqat.ca/id/eprint/691 |
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