Les impacts de quatorze ans de coupe partielle et de coupe totale sur les communautés de bryophytes epyxiliques de la pessière noire à mousse

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Opoku-Nyame, Jeffrey (2019). Les impacts de quatorze ans de coupe partielle et de coupe totale sur les communautés de bryophytes epyxiliques de la pessière noire à mousse. (Mémoire de maîtrise). Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Repéré dans Depositum à https://depositum.uqat.ca/id/eprint/853

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Résumé

La récolte forestière affecte le microclimat de la forêt ainsi que la végétation présente en sous-bois et l’abondance de débris ligneux. Les récoltes effectuées à des intervalles de temps courts et réguliers ont également des impacts sur les vieilles forêts, qui présentent des caractéristiques permettant de soutenir de nombreuses espèces forestières. L’altération de ces attributs de la forêt au cours de la récolte peut également mener, localement, à la perte de certaines espèces. La coupe partielle a été proposée dans l’objectif de réduire les impacts négatifs associés avec la récolte forestière. Cette approche permettrait de favoriser la succession d’une structure forestière pouvant supporter les espèces adaptées aux conditions des forêts matures voire âgées. Les bryophytes épixiliques (qui s’établissent sur le bois mort) sont connues pour être vulnérables à la récolte forestière en raison de leur sensibilité au microclimat et à la modification du substrat. Pour cette raison, ils ont été utilisés comme espèces indicatrices pour évaluer l’efficacité de la coupe partielle à réduire les impacts de la récolte sur la végétation forestière. Des premières études effectuées après récolte ont démontré le potentiel de la coupe partielle à réduire les impacts de la récolte sur les bryophytes épixiliques. Cependant, la capacité de ces coupes partielles à maintenir la communauté de bryophytes épixiliques et l’assemblage d’espèces associées aux vieilles forêts sur le long terme demeure incertain, et par conséquent, cet aspect requiert une étude à plus long terme.
Ce mémoire évalue l’efficacité de la coupe partielle à maintenir la structure de la forêt résiduelle qui supporte les bryophytes épixiliques et les espèces adaptées aux forêts matures quatorze ans après récolte. Nous avons examiné les bryophytes épixiliques et leur microhabitat dans des parcelles permanentes établies en forêt boréale dominée par l’Épinette noire dans le nord-est du Québec (Canada). Plus spécifiquement, nous avons 1) étudié les changements dans les conditions des microhabitats (les caractéristiques du bois mort et du microclimat) dans des parcelles présentant différentes intensités de récolte (non coupées, avec coupe totale et avec coupe partielle); 2) étudié les changements dans la composition, la diversité et les traits fonctionnels d’espèces de bryophytes épixiliques résultant de ces variations dans les conditions de l’habitat; 3) comparé nos résultats avec ceux d’une étude initiale qui avait été effectuée après récolte et une chronoséquence de forêts matures pour évaluer le changement temporel et la similarité des communautés de bryophytes dans les coupes partielles et les vieilles forêts.
Le volume de debris ligneux grossier était plus faible dans la classe de décomposition précoce et plus élevé dans la classe de décomposition avancée dans les peuplements issus des coupes partielle et totale que dans les peuplements témoin. Les coupes partielles supportaient une communauté de bryophytes épixiliques plus riche en comparaison avec les parcelles non coupées et les coupes totales. Des tendances similaires avaient été observées dans l’étude initiale, cependant, la richesse des espèces et la fréquence de leur occurrence a doublé après 9 ans. Aussi, les espèces épixiliques se retrouvaient principalement sur les débris ligneux, alors qu’au cours de l’étude initiale, la plupart des espèces épixiliques se retrouvaient sur le sol forestier. La richesse des espèces de petite taille, des hépatiques et d’espèces avec reproduction végétative ou sexuée rare était supérieure dans les parcelles non coupées et les couples partielles par rapport aux coupes totales. De plus, la composition en espèces s’établissant sur le bois dans les coupes partielles était plus semblable à celle des vieilles forêts en comparaison avec celle de l’étude initiale. L’ouverture de la canopée, le stade de décomposition du bois mort et le diamètre étaient les principaux facteurs expliquant les patrons observés en ce qui a trait à la richesse des espèces étudiées, leur composition et leurs traits fonctionnels.
En conclusion, les coupes partielles réduisent l’impact de la récolte en produisant des conditions de microhabitats favorables, qui permettent de supporter les espèces de bryophytes épixiliques et les espèces adaptées aux forêts matures. Ainsi, la coupe partielle représente une meilleure option pour atteindre les objectifs de conservation des espèces et de leur habitat par rapport à ce qui avait été obtenu dans le passé par les coupes totales. Cependant, l’apport limité de nouvelles sources de débris ligneux représente une préoccupation potentielle de cette approche sur le long terme. L'apport en bois mort à long terme devrait faire l'objet d'un suivi afin d’assurer le maintien des bryophytes et des autres organismes qui dépendent du bois mort en général.

Type de document: Thèse ou mémoires (Mémoire de maîtrise)
Directeur de mémoire/thèse: Fenton, Nicole
Codirecteurs de mémoire/thèse: Leduc, Alain
Mots-clés libres: bryophytes épixiliques, coupe partielle, débris ligneux, vieille forêt, traits fonctionnels
Divisions: Agriculture > Maîtrise sur mesure
Date de dépôt: 03 déc. 2019 16:00
Dernière modification: 03 déc. 2019 16:00
URI: https://depositum.uqat.ca/id/eprint/853

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